lundi, décembre 04, 2006

Jean-Bernard POUY - Le petit bluff de l'alootest



p 11

Ce vioque était un vrai trésor vivant, un témoin de ce qu'avait été longtemps cette région, trop pauvre, démunie et reculée pour fournir du travail à ses enfants. Alors, il y avait toujours eu ceux qui partaient et qui revenaient, à la retraite, pour se construire ces hideuses baraques blanchâtres avec la porte d'entrée entourée de granit gris. Et ceux qui étaient restés s'étaient lancés dans la picole pour affronter le malheur, la pauvreté et le froid humide. Maintenant qu'ils avaient la médecine sur le dos, les survivants s'étaient mis difficilement, à la diète. Mais ils y passaient quand même, un jour ou l'autre, et dépotaient souvent leur géranium avant l'âge. Gildas était une exception. Quatre-vingt-cinq ans. Une énergie à revendre. Tellurique, le mec. Sans doute à cause de l'ardoise dont le sol était truffé. Les jeunes venus s'installer dans le coin disaient tous la même chose : ici, c'est vraiment " spé".


p43

Moi, je faisais les comptes. J'avais peut-être, en Isa, une alliée, déboulant par hazard pour m'aider dans mes nouvelles fonctions, celles qui me feraient passer du stade de poireau à celui de Poirot.


p93

Et de tout ça, j'ai tiré une morale à la con.
Quand on met un casque de moto, faut pas porter de boucles d'oreille.



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